Les objectifs de cette recherche sont d’analyser la profitabilité et les fréquences des transactions d’initiés, effectuées sur la Bourse de Toronto, lors de la période 2008-2010. De façon plus spécifique, nous avons étudié les transactions entourant les surprises de bénéfice net trimestriel. Comme Sivakumar et Waymire (1994) et Park et al. (1995), nos résultats suggèrent que les initiés transigent davantage dans les jours suivants la publication de rapports financiers. Afin de calculer les fréquences de transaction, nous avons déterminé empiriquement les paramètres des fenêtres d’observations qui maximisent le pourcentage de transactions considérées et non-incluses dans plus d’une fenêtre. Il s’agit des fenêtres dont les bornes sont situées 30 jours avant et 30 jours après les surprises. Concernant la profitabilité des transactions, nos résultats obtenus avec la méthode de marché nous permettent de rejeter l’hypothèse de l’efficience forte de la Bourse de Toronto comme Basel et Stein (1979) et Lee et Bishara (1989). Par contre, en utilisant le modèle simple, nous ne pouvons rejeter cette hypothèse. Peu importe la méthodologie utilisée, l’analyse de nos résultats indique que les achats sont significativement plus profitables que les ventes. Par ailleurs, nous n’observons pas de relation entre la profitabilité des transactions et le moment où celles-ci sont effectuées par rapport aux annonces de surprise de bénéfice net trimestriel.