Selon leur rapport annuel de 2016, l’Association of Certified Fraud Examiners (ACFE) a évalué que la valeur monétaire des fraudes en entreprise s’élève à 6,3 milliards de dollars pour la période qui s’étale entre janvier 2014 et octobre 2015, soit 5 % du chiffre d’affaires mondial. À ce montant s’ajoutent des pertes d’emploi et des dommages causés à la réputation des parties prenantes de l’entreprise frauduleuse ainsi qu’une perte de confiance du public envers les marchés financiers, influençant ainsi tant la liquidité des actions transigées que leur performance (Karpoff, Lee et Martin, 2008). Ces conséquences néfastes expliquent l’intérêt de la part des entreprises, des organismes réglementaires et des chercheurs universitaires à développer de meilleurs mécanismes et outils d’analyse afin de prévenir les actes de fraude en entreprise.